La patate douce, l’alternative diététique de la pomme de terre
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Ipomea batatas ou patate douce est un tubercule de plus de 800 000 ans originaire d’Amérique Centrale. Comme la pomme de terre, elle fait partie de la famille des féculents. La pleine saison est en automne et hiver même si on peut s’en procurer toute l’année. La Chine est de loin le premier producteur mondial mais on peut se fournir localement sur les marchés du sud de la France. Elle a en effet besoin d’un climat chaud pour s’épanouir et craint les gelées. Gorgée de bienfaits nutritionnels, voici quelques bonnes raisons de l’inviter à table.
Une multitude de nutriments
C’est une excellente source de caroténoïdes (précurseur de la vitamine A). C’est d’ailleurs ce pigment qui lui donne sa couleur orangée. Plus elle est orangée, plus elle en contient. Pour augmenter l’assimilation des caroténoïdes, je vous conseille d’ajouter un corps gras à votre repas. Les carences en vitamine A sont relativement fréquentes dans les pays occidentaux. Des études ont montré qu’en consommant régulièrement des patates douces, on pouvait augmenter les taux sanguins de rétinol (vitamine A). Cette vitamine antioxydante permet entre autre de maintenir une bonne vision, de prévenir la DMLA, d’améliorer le fonctionnement du système immunitaire, de prévenir certains cancers, de maintenir l’intégrité des muqueuses et de la peau. On trouve également sur les étals des patates douces violettes qui contiennent des anthocyanes, d’autres pigments antioxydants.
La patate douce apporte aussi de la vitamine C et de la vitamine E, des vitamines antioxydantes.
Elle contient également de l’acide chlorogénique, un phénol aux propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires présent en grande quantité dans le café.
Notez aussi ses teneurs élevées en potassium mais basse en sodium.
La patate douce est riche en fibres alimentaires : cellulose, lignine, pectine. Des fibres solubles et insolubles, plutôt douces qui en font un met de choix pour les nourrissons ou les personnes ayant des intestins fragiles. Elle régule très bien les transits un peu trop lents.
Comme tout féculent, elle contient des glucides. Mais contrairement à ce que la majorité pense, elle est moins sucrée que la pomme de terre et possède un Index Glycémique modéré contrairement à cette dernière. Pour limiter son impact sur l’élévation de la glycémie, préférez-les bouillies ou encore mangez-les après les avoir refroidies. Elle doit son petit goût sucré à la présence de fructose.
Quelques conseils pour la cuisiner
Choisissez-les ferme et conservez-les au frais à l’abri de la lumière pour éviter qu’elles ne germent. Faciles à préparer, elles se prêtent à de nombreuses préparations salées : purée, soupe, woks, mijotées, rôties au four. N’hésitez pas à l’incorporer dans vos gâteaux (au chocolat ou autre), sa douceur permet de limiter l’ajout de sucre.
Vous pouvez également trouver de la farine de patate douce. Assez onéreuse, elle a l’avantage d’être exempt de gluten. Elle peut remplacer n’importe quelle farine que ce soit pour faire des préparations sucrées (crêpes, gâteaux) ou salées (pain, pâte à tarte, cake). Plus difficile à se procurer, la crème d’Ipomée est une confiture de patate douce typique du Maghreb. Elle se mange aussi bien comme condiment avec une viande que pour tartiner une belle tranche de pain.